Difficile de qualifier la Zzombee sans utiliser trop de superlatifs beezarres. Incomparable et surprenante, sont les premiers mots qui viennent à l'esprit, après quelques bidouillages à l'aveugle des "toggle switchs" (4) et potards (3) proposés par les ouvrières de Beetronics. On comprend très vite que le guide de survie ne va pas nous quitter de si tôt. Wah, Envelope filter, octaver, fuzz, tremolo, tout est là et combinable à l'envie pour nourrir notre créativité. La Wah unique peut fonctionner comme une wah classique mais elle pousse très loin les limites de l'imagination en nous permettant de jouer avec précision sur les rampes de montée et descente voir de les inverser en un double tap sur le foot switch. On obtient des effets qu'aucune wah au monde ne peut réaliser. Le filtre est démoniaque, l'accès au wingspan génère des effets uniques avec ou sans gain (Fuzz), avec ou sans octave (Parasite) et attribuable soit au son de l'instrument (Bee) ou de l'octaver. Plutôt que de longues phrases, le plus simple et compréhensible est de suivre les vidéos faites par le créateur de la marque Felipe ( cross tremolo qui oscille entre le son de l'instrument et l'octave inférieure est sidérant et invite à l'envol. La Fuzz en elle-même est très typée comme leur fuzz OctaHive et son mélange aux filtres et octaves permet d'explorer des territoires jusque là inconnus de la palette sonore du guitariste et l'invite à sortir de sa ruche confortable.
Mise à part la prise en main, et les contrôles alternatifs cachés mais bien expliqués dans un manuel très stylé et bourdonnant d'informations, c'est un monument du multi-effet sans devenir une usine à gazz ou a beez.